La locandiera

Dans une auberge de Florence, au XVIIIe siècle, un marquis, un comte et un valet rivalisent pour séduire la patronne des lieux, Mirandolina. Mais loin de se laisser enfermer dans le rôle de la conquête passive, Mirandolina dirige habilement le jeu, s’amusant à déstabiliser un chevalier misogyne convaincu de son invulnérabilité. Chacun, à sa manière, se retrouve pris dans les pièges d’un jeu de séduction où personne ne maîtrise vraiment les enjeux.
Notes d’intentions de mise en scène
Dans notre interprétation de La Locandiera, la pièce critique les attitudes misogynes et les inégalités de genre de l’époque, non sans véhiculer des clichés sociaux persistants sur les femmes prétendument mises à l’honneur. Mirandolina est une figure qui défie les attentes sociales par son intelligence et son indépendance, des qualités soutenues comme désarmantes une fois déclinées au féminin, et défendues par les carcans typiques de malignité divertissante et de farce vindicative. Et si on explorait les insidiosités de ces jeux de pouvoir perpétuels et la manière dont ils nous enferment encore aujourd’hui ?
Jeu: Daniela DE LA HOZ, Marc AESCHBACHER, Jérôme DIEZ, Nicole OSTROWITCH, David DUMONTEIL, Sébastien ULLIANA et Anastasia DE FRANCHI
Conception lumières: David DUMONTEIL